Histoire de l’industrie meulière
Dès le XVIe siècle, l’industrie meulière donna à la Ferté-sous-Jouarre un rayonnement dans le monde entier grâce à la qualité de sa pierre et au savoir-faire de ses meuliers. Sur une gravure représentant La Ferté-sous-Jouarre, en 1453, on voit des meules en préparation en plein air, aux bords de la Marne.
L’expansion de la ville a été étroitement liée aux meuliers et à leurs ateliers. En 1789, l’industrie meulière occupait 3 000 ouvriers environ, hommes, femmes et enfants confondus. On surnommait cette classe ouvrière « les mains bleues » car le silex pénétrait les chairs.
Les meules étaient expédiées dans le monde entier. En 1853, en plein essor, les vingt-trois entreprises actives à La Ferté occupaient 1 500 à 2 000 ouvriers pour une production annuelle de plus de 20 000 meules.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, une nouvelle technique de mouture – les cylindres métalliques – ont révolutionné le travail de meunerie et annoncé le déclin des meules en pierre. La pierre fut utilisée aussi pour la construction de maisons à paris et d’équipements (ponts de fer et métro). Le port fut réaménagé pour le transport fluvial. Cette industrie souffrira des deux guerres et aura du mal à survivre à la seconde. En 1951, la Société Générale Meulière, dernier établissement, est fermée.